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Rencontre avec Bob Mc Tavish
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E
En 1966, votre nom est
souvent associé à Georges Greenhough et Nat Young. Pouvez-vous
nous raconter votre rencontre, votre parcours commun ?
J’ai
rencontré Nat Young lorsque j’ai déménagé de Sydney au
Queensland en 1962. J’avais 18 ans et lui seulement 13, mais il
surfait incroyablement bien. Mes amis et moi-même allions souvent
en trip sur la South Coast de Sydney et Nat était le plus doué
et le plus insolent des adolescents. Nous sommes restés amis tout
au long des années 60, et je l’aidais pour la fabrication de
ses planches, puis il gagna le titre mondial en 1966. Après ça,
il fut le meilleur testeur pour les nouveaux shortboards. |
En
1964, Georges Greenough est venu rendre visite à son ami
californien Bob Cooper, qui glassait, à ce moment là, à Hayden
à Alexandra Headlands (près de Noosa) où j’étais le shaper.
Georges est resté avec moi, Russel Hughes, Algy Grud et Cooper
tout les hivers après ça. Lui et moi étions les meilleurs amis,
et j’étais accueilli chez lui à Santa Barbara quand j’ai
commencé à aller régulièrement en Californie à partir de
1967. Ce n’est seulement que quand je me suis marié et fondé
une famille que nos chemins se sont séparés. Désormais, nous
surfons souvent le même spot, ici, à Byron.
Depuis
plus de trente ans les planches de surf (forme, matériaux,…)
ont énormément évolué. Que faut-il retenir de cette période ?
Comment voyez-vous l’avenir(en général et pour votre
production) ?
Ma
première planche, en 1956, fut une Hollow plywood. Puis une Balsa
que j’ai reshapé, après ça j’ai aidé un ami Pa Bendall à
faire deux planches en Epoxy/EPS, très légères et très résistantes.
En 1960, ma première planche standard en polyester/polyutherane
fut une petite 6’6 fait à partir d’un faux pain de
mousse. Je n’avais pas les moyens de m’acheter un pain de
mousse entier. Cela m'a fait prendre conscience que les petites
planches pouvaient |
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être
très intéressantes à surfer et performantes et je l'ai gardé
en mémoire pour plus tard. J'ai commencé à shaper
professionnellement en 1962 et avant 1966, je menais la conception
de planches de surf en Australie. Puis, Nat
a gagné le Titre Mondial. Alors je me suis lancé avec
enthousiaste et naïveté dans le shortboard pendant 15
ans, mais j'avais toujours un longboard pour les jours de petit
surf glassy.
Le
windsurfing, à la fin des années 70, m'a
inspiré pour l’utilisation d’un pain de mousse dit « sandwich/EPS/époxy »,
utilisant pour la première fois le « sand-burying» et le
« vacuum-bagging ». J'ai aussi découvert que le
« Wood veener » était plus fort, plus léger et de
meilleur marché que toutes les autres technologies précédentes.
Donc en regardant attentivement les boards du Circuit Pro, je me
suis dis qu’il serait intéressant de reproduire ces grandes
productions de shaper avec un système de boards pré-moulé qui
serait plus propre, plus résistant et plus léger. C'était en
1988. Mais j'étais un peu en avance, et
finalement Surftech et mon ami Randy French reprirent le concept
et réussissent 10 ans après. |
Dans
le futur, Je vois un grand retour du « Wood Veneer »
comme couche supérieur de la planche, aussi bien que
l’utilisation de tissus acryliques en extérieur sur une base
EPS. Bien
que le pré-moulé EPS, qui est pratiquement imperméable et est
très résistant, nous reviendrons sur pain EPS moulé standard
comme matériel de base.
Concernant
l’écologie, pour l’instant, il existe déjà une planche EPS
recyclable, mais une fois que les outils nécessaires deviendront
meilleurs marché cela devra résoudre les problèmes écologiques
futurs dans une certaine mesure au moins. Je
vois également, des rails de pain de mousse haute densité et des
technologies « stringerless » qui auront leurs places.
Et bien sûr le Polyester/Uréthane standard restera toujours
comme le point d'appui du shaper afin de garder le bon développement
des choses.
Quels
sont les secrets pour bien choisir sa planche ?
Le
bon choix d’une planche vient de
l’information, plus d’informations et de la modestie.
A
la différence des windsurfs, les surfboards sont mal compris car
il y a finalement peu de réels créateurs de planches mais par
contre des milliers de copieurs. Le peu de réel créateurs qui
existent peuvent vous dire exactement ce qui marche ou non; mais
leurs conseils sont souvent noyés par la frénésie de publicité
et de promotion aussi bien qu'un certain vieux conte de fées
comme quoi les shapes fait mains et « Personnalisés »
sont d'une façon ou d'une autre supérieurs à la plus résistante,
légère et meilleure technologie de moulage. |
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Les
vendeurs sont la plupart du temps mal informés, et tout comme le
sont vos amis qui surfent. Une règle que l’on peut retenir à
travers ces différentes compagnies de distribution comme Surftech,
Global Sur Industrie et Boardworks, c’est qu’elles
s’entourent des meilleurs créateurs mondiaux, donc leurs
produits sont généralement des produits plus fiables que les
marques moindres. C'est donc tout simplement l'apparition
naturelle d’une bonne conception et d’un travail dans le temps
également
Restez
modeste lors de votre choix de planche de surf. Ne surestimez pas
vos capacités. Vous apprécierez et progresserez plus rapidement
en passant plus de temps sur vos appuis. Si cela signifie avoir
une plus grande planche, acceptez le ! Après vous pourrez
prendre une board plus réactive, plus légère, avec plus de
rocker, etc. Vous aurez beaucoup plus de plaisir à surfer aussi
bien dans des conditions médiocres que parfaites. |
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PPourquoi
avoir choisi Byron Bay et non une grande ville de la Gold Coast
comme siège de votre entreprise ?
J’ai
choisi Byron Bay en 1968 car je revenais juste de Californie, et
j’avais pu constater à quel point c’était devenu surchargé
là-bas. J'ai pensé alors que je devais profiter
de notre beau littoral avant que les grandes entreprises ne
le découvrent et l’envahissent. Ma femme Lynn et moi avons élevé
5 enfants ici, qui sont maintenant grand. Un choix excellent, vous
ne pensez pas ?
5)
Et
pour finir, un vrai sujet de dissertation : Le surf, sport ou
culture ?
A
ces débuts, le surf était une sous-culture, maintenant c'est
juste un sport. Mais ceci dit le MEILLEUR des sports, qui reste
peu compétitif avec une connexion spécial avec la nature. Mais
il faut bien avouer qu’il y a là une bonne dose d'ART aussi!
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