Longboard France présente dans son magazine une interview de Timothée Creignou.

LONGBOARD FRANCE

MAGAZINE INTERVIEW TIMOTHEE CREIGNOU 

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TIMOTHEE CREIGNOU

Champion d'Europe espoir 2004

Champion de France espoir 2004

Septembre 2004 "Côte des Basques" Biarritz

 

Comment as-tu commencé le surf ?

 Mon père et mon frère m’ont mis debout sur une planche à trois ans et demi. C’était à la plage du club (Anglet). Jusqu'à 10 ans je pratiquais essentiellement le shortboard tout en empruntant un 9’ dès que c’était petit. Mon premier longboard m’a été offert par mon père, un Rusty Keaulana acheté au BSF, une planche de feux, j’était comme un fou.

Les mecs de ma famille sont tous surfeurs et m’ont continuellement aidé et conseillé. Mais je dois aussi beaucoup à ma mère (bien qu’elle n’ai pris qu’une vague dans sa vie) elle nous a toujours soutenus. En plus des efforts financiers pour mon matériel de surf (et celui de John), je lui dois ma joie de vivre et mon équilibre. Je lui tire mon chapeau !!! J’ai commencé les compets de shortboard vers 8-10 ans. Ce n’était pas du goût de mon père qui me poussait plutôt a surfer uniquement pour le plaisir. Il n’avait pas tord, la tension et l’ambiance m’ont très vite pris la tête. Je me suis définitivement tourné vers le longboard à cette époque. C'était plus convivial ; je m’y suis mis à fond et depuis je n’ai jamais arrêté.

 

 Quelles différences vois-tu entre long et short board ?

 En plus de ses techniques propres, le longboard accentue les sensations et demande beaucoup d’anticipation. L’erreur est moins permise ; ça passe ou ça casse. Et quand ça casse ce n’est pas une image, ma collection de planche en deux en est le témoin !!! Je ne suis pas le seul, demande à Damien (Castera).

 

 

 

photo:BearEurope

Préfères tu le style "Classic" ou "New School" ? 

 

 Déjà pour la compétition il faut savoir faire les deux. Moi j’aime autant le moderne que le classique, ça dépend des conditions. J’apprécie autant les techniques diversifiées et les sensations que procurent le nose riding que les figures du surf moderne.

 

Comment perçois-tu le longboard en France et de son avenir ?

 

 Bien que le longboard attire par son esthétisme beaucoup de pratiquants et de public, il n’arrive toujours pas à bénéficier d’une bonne couverture médiatique. D’un autre coté, la pression étant moindre, l’ambiance est plus conviviale. Entre Romain, Thibaud, John, Antoine et les autres, il n’y a pas de rivalité. J’ai plus l’impression qu'en surfant souvent ensemble, l’émulation nous fait tous progresser. Bien entendu lors des compets, une fois dans l’eau, c’est chacun pour sa gueule (rire !!!). Pour l'avenir, je suis optimiste. Il y a des jeunes qui arrivent comme par exemple Edouard Delperro qui est déjà un bon shortboardeur et longboardeur. Lui et d’autres petits branleurs (rires !!) vont sûrement faire quelque chose à condition que le 

 

 

photo Dimulle/ASP

longboard soit mieux médiatisé et qu’on leurs donnent les moyens de s’équiper et de voyager.

Et au niveau international ?

 J’espère vraiment que l’ASP va réussir a remettre en place un circuit longboard (tout est une question de médiatisation et de sponsors). Un titre de champion du monde et de champion d’Europe ne doit pas s’obtenir grâce une perf, c’est trop aléatoire.Après avoir sponsoriser l'ASP, OXBOW lance un nouveau concept de compétition le Soul&Style. Qu'en penses-tu ?
 Je ne sais pas, ils ne m’ont pas invité (rires !!!). Sérieusement, je trouve dommage qu’il n'y ait eu aucun européen, même pas Antoine (Cardonnet) qui est sponso chez eux. Heureusement qu’ils ont repoussé leurs dates sinon elles chevauchaient celles de BSF : il n’y a déjà pas beaucoup de compets internationales !!!

Que fait tu quand tu ne surfes pas ?

  Je joue au foot aux Genêts d’Anglet depuis cinq ans ; je m’y suis fait pleins de super potes. Le fait de pratiquer un sport collectif me permet de compenser l’individualité du surf. Depuis peu, je me suis aussi mis à la pala avec Nico, Adré et Lolo (des potes bodyboardeurs). On a commencé à l’époque du Prestige. Maintenant dès qu’il n’y a pas de vagues, on va au trinquet. Et enfin, suis passionné de musique ; j’aime tous les styles, du classique au rap.Et les études ?
Ah Les études !!! cette année je passe mon bac et j’espère vraiment l’avoir. Bien que je sois des fois un peu cancre, je ne me débrouille pas trop mal.

Le mot de la fin

J’espère continuer à me faire plaisir, surfer dans un style moderne et classique tant des longboards que des shortboards . Profiter à fond de la vie et des belles vagues. De plus je tiens à remercier tous les gens qui me soutiennent et en particulier mes sponsors : BEAR, FCS et SMITH.

YS.