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            | INTERVIEW
              François Xavier MAURIN        
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            |  |  Je suis
              né à Guéthary en 1953 où j’ai commencé le surf 
              en 1965. A part les frères Scholles et Alain Hardoy nous
              n’étions pas beaucoup de jeunes surfeurs dans le coin. Nous ne
              surfions que 4 ou 5 mois par ans car sans combinaison il n’était
              pas possible de faire mieux. En 1970 et 1971 je remporte le titre
              national junior. J’arrête la compétition en 1972, préférant
              partir surfer au Portugal que de me joindre à l’équipe de
              France lors les championnats du monde de San Diego. |  
        
        
          
            |  Etudiant
              à Bordeaux, je profitais des vacances pour voyager. Le Maroc en
              73, Bali en 74, Maurice en 75, et Nias en 76. Nous appelions ses
              voyages « prendre la route ». Bien sûr mes
              destinations tournaient autour du surf mais il n’y avait pas que
              ça. En plus de chercher la vague parfaite à l’autre bout de la
              planète, nous étions tous en quête d’autres cultures,
              d’autres sensations.En
              1977, mon diplôme de dentiste en poche je suis parti
              m’installer à Tahiti. Pendant dix ans j’ai vécu en Polynésie
              avec ma femme et mes enfants. J'ai bien sûr continué à surfer
              mais j'y ai aussi découvert une
              autre approche de la mer. Les îles polynésiennes sont tournées
              vers l'océan.   |  
        
        
          
            | Comment as-tu
              rencontré Nat Young ? J’ai vu pour la première
              fois Nat Young en 1968 lors des internationaux de la Barre. Par la
              suite, nous avons sympathisés lors de mon trip à Bali( par
              l’intermédiaire de locaux de Guéthary, Max André et Brigitte
              Darrigrand). Nous sommes restés en contact depuis cette époque.   |  |  
        
        
          
            | Comment
              as-tu participé au circuit de longboard pro ?  En
              1987, juste après mon retour définitif en France, Nat m’a
              contacté afin de me faire participer au circuit de longboard
              professionnel qu’il venait de mettre en place avec quelques
              amis. Il est arrivé d’Hawaii avec un longboard Takayama qu’il
              m’a offert afin de concourir à l’étape française de
              Seignosse. J’ai réussi à me qualifier pour la finale pendant
              laquelle j’ai cassé ma planche. Ensuite tout s’est enchaîné
              rapidement.Par
              l’intermédiaire de Michel Boyer (OSR) et de Nat j’ai rencontré
              Valérie et Fabrice (fondateurs d’Oxbow). Ils ont été séduits
              par l’image véhiculée par le longboard. Ils se sont tout de
              suite investis dans la discipline en sponsorisant des compétitions
              et en formant un team. Je me suis retrouvé catapulté
              longboardeur pro à 35 ans. Pendant quatre ans j’ai allié ma
              vie de dentiste et de surfeur. Je garde un excellent souvenir de
              cette période. Etre payé afin de surfer autour du monde est une
              sensation à la fois très agréable mais aussi insolite. Au bout
              de quatre ans, j’ai décidé de laisser la place aux jeunes.   |  
        
        
          
            | Et tes résultats lors
              du tour professionnel? Je suis
              satisfait de mes résultats : deux fois 6ème et
              deux fois 7ème. D’autant plus que je ne participais
              qu’à trois compétitions sur cinq.   |  
        
        
          
            | Que penses-tu du surf business
              et du longboard professionnel ? |  
        
        
          
            |   La plupart des 
              dirigeants des majors du surfwear s’éloignent de plus en
              plus de la culture propre à notre discipline. Je pense qu’il
              est de leur devoir d’essayer de faire un business plus en phase
              avec l’image qu’ils veulent véhiculer. Quand je vois par
              exemple des jeunes  |  |  
        
        
          
            | surfeurs sponsorisés dès
              l’age de quinze ans se faire virer 10 ans plus tard sans aucune
              reconversion ni avenir alors que leur image a permis d’engranger
              des sommes considérables, je trouve cela inadmissible.
              L’industrie du surf est jeune, en pleine expansion, et doit
              montrer qu’il est possible de gagner de l’argent tout en
              gardant des valeurs humaines saines.   |  
        
        
          
            | Pour parler du
              longboard pro, tout s’est écroulé suite au désengagement d’Oxbow
              envers l’ASP. L’image véhiculée par le longboard ne retient
              plus l’attention des multinationales du surf. La plupart des
              dirigeants n’ont plus l’esprit surf mais ne pensent qu’aux
              profits immédiats. Après avoir profité à des fins lucratives
              du renouveau du longboard, ils ne savent pas renvoyer
              l’ascenseur. Pire encore, ils le dénigrent. Je ne pense pas que
              le shortboard pour adolescent est la seule discipline digne
              d’intérêt.  Quiksilver
              a repris les dates du BSF, ils vont organiser à la place une compétition
              féminine, dont un championnat du monde de longboard. Il ne faut
              pas se voiler la face, Roxy représente à l’heure actuelle une
              grosse part de marché, c’est la raison pour laquelle Quik fait
              un effort promotionnel du surf féminin. J’espère qu’ils vont
              continuer leurs efforts et non pas tout abandonner au bout de deux
              ans comme ils l’ont déjà fait à la fin des années 80 avec le
              longboard masculin. Pratiques-tu
              toujours le longboard ?Oui
              bien sûr, mais ce n’est pas la seule discipline. J’aime avant
              tout le contact avec l’océan, et j’essaye de m’adapter.
              Suivant les conditions atmosphériques je pratique aussi bien le
              tri fins que le fish ou le single, mais aussi le padlle board ou
              encore la pirogue. |    |  |     |  |