Longboard France présente dans son magazine une interview de Robert Rabagny.

LONGBOARD FRANCE

MAGAZINE INTERVIEW ROBERT RABAGNY 

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ROBERT RABAGNY

Octobre 2004

 

Qui est Robert Rabagny ?

  Robert Rabagny est un Biarrot qui aime le surf, qui aime la vie, qui aime avant tout s’amuser car la vie passe tellement vite qu’il est important d’apprécier les bons moments . De plus, j’ai la chance de vivre dans une région extraordinaire où le sport roi n’est plus le rugby mais le surf . Bien que je sois un supporter du BO et que j’apprécie particulièrement l’esprit festif qui l’accompagne, je suis avant tout un surfeur.

 

Comment as-tu eu l'idée du BSF ?

  Le surf Européen est né à biarritz. A l’origine, j’avais organisé une compétition de shortboards : le Surf Master. Par la suite, afin de rendre vraiment hommage aux « tontons surfeurs », pionniers du surf français mais aussi à un surfeur de la seconde génération : Arnaud de Rosnay (le frère de Joël), il m’a semblé naturel d’organiser une compétition de longboard à la Côte des basques.

  Pour la première édition du « Mémorial Arnaud de Rosnay », j’ai eu le plaisir de voir arriver beaucoup de surfeurs anonymes mais aussi  des célèbres tel que Nat Young et ses potes. Cette compétition a pris peu à peu de l’ampleur avant de devenir il y a douze ans le Biarritz Surf Festival.

A travers cet événement j’ai avant tout voulu rendre hommage à tous ces surfeurs d’exception qui ont fait l’histoire de notre sport .C’est ainsi que j’ai eu le plaisir 

 
d’inviter Greg Noll, Clyde Aikau, Mme Kahanamoku, les "tontons surfeurs", Gerry Lopez, et bien d'autres. Ce qui est extraordinaire avec ses gens,c’est leur

 modestie et le plaisir qu’ils ont de communiquer leur passion. Au-delà de la compétition, le BSF est et doit rester un lieu de respect, d’échange et de rencontre plus proche de l’esprit des sixties que de l’individualisme qui règne actuellement sur les spots .

 Bien sûr parfois nous avons pris de gros risques. La venue des Beach Boys par exemple a été financièrement une catastrophe ; je ne le regrette quand même pas car même s’il nous a fallu des années pour remonter financièrement  la pente, il me paraît  indispensable de faire venir  dans notre région ces personnes phares de la culture surf.

 

 

Cette année l'ASP t'a confié l'organisation des championnats du monde. En éprouves-tu de la fierté ?

C’est avant tout une reconnaissance de l’ASP vis à vis du travail effectué depuis de nombreuses années. Je remercie toute l’équipe qui a eu le courage de me faire confiance et de me suivre bien que j’ai conscience de ne pas être facile à vivre. En effet, je suis exigeant envers moi et envers les autres ; c’est certainement du au fait que le BSF est sponsorisé au ¾ par des partenaires privés qui en attendent des retombés commerciales.

Il y a bien sûr une certaine fierté à organiser le championnat du monde. Mais le plus important c’est d’avoir pu le faire ici au Pays basque malgré la concurrence de grandes nations du surf telle que les États-Unis, l’Australie ou encore Hawaii.

 

Comment vois-tu l'avenir du BSF ?

 A l’heure ou l’on parle nous sommes en pleine période de concertation avec l’ASP et nos différents partenaires. Je ne sais donc pas si il y aura un tour pro longboard en 2005, si le BSF en fera partie et encore moins si nous organiserons les prochains Championnats du monde. Par contre, je suis assez optimiste car au-delà de l’aspect compétition, les étrangers prennent un réel plaisir a venir en France et surtout au pays Basque. L’exceptionnelle qualité de vie conjuguée aux excellentes vagues de notre région sont les facteurs essentiels à la venue de tous les participants au BSF. Si Hawaii, la Californie ou encore l’Australie restent des destinations immanquables pour les surfeurs Français, de même la côte basque est devenue incontournable pour les étrangers.

 Le seul vrai souci que je me fais est surtout d’arriver à mettre en place des idées novatrices. Même si le travail, la passion, mais aussi la chance, ont permis de faire du BSF un événement attractif, il est indispensable de le faire évoluer afin de toujours satisfaire le public. Je crois beaucoup au concept surf et musique. Après les Beach Boys, j’espére vraiment convaincre des partenaires privés mais surtout les collectivités locales de faire venir les Hot Chili Peppers .C’est un pari qui ne doit pas se jouer seul mais en partenariat avec la CABAB (Bayonne Anglet Biarritz). En effet, même si le concert a lieu pendant le BSF, il peut se dérouler hors de Biarritz. Je suis prêt à jouer la carte de l’avenir c’est-à-dire l’union. Même si le surf a commencé à Biarritz, il ne faut pas non plus oublier qu’Anglet et ses magnifiques plages ont largement contribuées à l’essor de ce sport et c’est ensemble que l’on arrivera à construire quelque chose.

 

Et celui du longboard ?

D’une activité considérée il y a tout juste vingt ans comme réservée à des marginaux ou des baroudeurs drogués, le surf est devenu un sport incontournable sur nos côtes. D’un point de vue économique, son développement a permis l’émergence d’une véritable économie grande génératrice de ressources et d’emplois dans notre région. Le longboard quant à lui est en plein essor ; le nombre de pratiquants ne cesse d’augmenter surtout chez les jeunes. Jusqu’alors considéré comme dépassé, le longboard redevient à la mode.

 

Le mot de la fin

Je tiens à remercier toutes les passionnés sans qui le BSF n’aurait pu existé. Ils ont permis de créer et de faire évoluer ce festival. Je suis fier de voir que Biarritz et le Pays Basque ont été les précurseurs d’un concept maintenant copié par les Australiens ( Noosa) et bientôt les Hawaiiens (ce qui n’est pas souvent le cas dans le domaine du surf).

Un autre grand point de satisfaction est de voir que Mr Didier Borotra 

 

Restaurant " Le Surfing"/ph:Dubourg

 (sénateur maire de Biarritz), en collaboration avec Joël de Rosnay, ont réussi a faire débloquer unimportant budget afin de créer dans notre ville la « Cité du Surf ». Ce musée Biarrot m’a toujours paru indispensable afin de regrouper toutes ces planches et objets qui sont la mémoire de notre sport. Ne reste plus qu’a ériger une statue dédiée au tontons surfeurs pour que je soit comblé.

 

YS.