Longboard France présente dans son magazine un reportage sur Joël Tudor.

LONGBOARD FRANCE

MAGAZINE REPORTAGE JOEL TUDOR 

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Portrait Joël Tudor

Septembre 2005

 

 Présent comme invité d’honneur sur l’OP Single Trophée qui se déroulera 17 et 18 Septembre 2005 plage des sables d’Or à Anglet, Joël Tudor reste un personnage atypique du Surf Bisness.
 

Pendant de nombreuses années, le longboard a été considéré comme une activité réservée aux quadragénaires dégarnis et un peu bidonnants. L’arrivée d’une nouvelle génération de surfeurs en quête de sensations différentes a permis à la discipline de sortir de l’ombre. Joël Tudor, Californien né à San Diego le 6/11/1976, est l’un des surfeurs les plus représentatifs de sa génération. Après avoir gagné le respect de ses pères dans les vagues de Todos Santos, Hawaii ou encore d’Indonésie, il a su imposer une autre approche du surf.

 

 

 

 

Joël Tudor a découvert le surf lors d’un voyage à Puerto Vallerta. Jusqu’alors bodyboardeur peu assidu, ce premier contact avec le surf fut une véritable révélation. Joe, son père n’avait pas suivi la révolution du shortboard, et c’est sur son lourd longboard qu’il initie son fils aux joies de la glisse. Rapidement, il surpassa son père. Continuant à évoluer sur de lourds 9, son gabarit et sa chevelure blonde lui valuent le surnom de « Tinkerbell ». Tout d’abord connu comme skateur, il est révélé aux médias en 1992 à l’age de 14 ans, lors du film «on safari again ». Il participe la même année à sa première compétition professionnelle.

Remarqué dès 11 ans par Donald Takayama et vers 14 par Nat Young, c’est sous les couleurs d’Oxbow que pendant trois ans, il perfectionna son surf lors de nombreux voyages. Devenu un surfeur respecté pour ses prestations de tube rider et dans les gros swells de Todos Santos ou encore du North Shore, ses résultats en compétitions restent médiocres. Considéré comme le meilleur longboardeur, vainqueur d’épreuves de moindre importance, il faudra attendre le championnat du monde aux Canaries en 1999 pour qu’enfin les juges se décident à lui décerner le titre.

Outre ses talents de longboardeur, Joël Tudor est aussi un des précurseurs du renouveau d’une autre culture surf. Loin des podiums et des frasques de l’ASP et de son tour WCT, Joël trouve son équilibre dans une ouverture optimale vers l’extérieur. Bien que le longboard reste sa discipline de prédilection, il est l’un des premiers surfeur à se réintéresser aux possibilités offertes par les rétros boards et en particulier des singles fins. Il se sépare de Donald Takayama, son shapeur attitré, afin d’explorer de nouveaux concepts.

"Donald ne comprend pas ce que je veux faire. Il est probablement le meilleur shaper de longboards à l’heure actuelle. Il a de la magie dans les mains, mais le longboard n’est qu’un outil pour un type de vague. Il n’est pas la réponse à toutes les situations. Quand c’est trop creux ou trop rapide, sortir un longboard cela équivaut à te battre avec un alligator. C’est pour cela que depuis deux/trois ans j’ai commencé à shaper des eggs."agoride.com/Surf/Interviews/JOEL_TUDOR_14276_2_12.htm

Grâce aux connaissances acquises auprès de D.Takayama mais aussi aux compétences de ses deux nouveaux shapeurs attitrés (Stu Kenson et Shrosbee) Joël lance sa propre marque de planche : Joel Tudor Surfboard.

Atypique biznessman, son entreprise fonctionne correctement alors que ses valeurs vont à l’encontre des objectifs marketing de la plupart des majors du surf.

"Je demeure sur ma théorie des 20. Si quelque chose n’a pas été pensé, il y a au moins 20 ans alors ce n’est pas bon... Je parle du surf bien sûr... Je n’ai fait que m’intéresser à une phase de l’histoire du surf que l’industrie a volontairement occulté parce qu’elle n’entrait pas dans son projet. Le passé du surf n’était pas vendeur. Seule la compétition et Kelly Slater faisaient vendre des T-shirts. Je suis content si j’ai pu aider à ce que les gamins entendent des rythmes différents."agoride.com/Surf/Interviews/JOEL_TUDOR_14276_2_12.htm