Longboard France présente les championnats du monde 2006 ROXY JAM BIARRITZ

LONGBOARD FRANCE

CHAMPIONNATS DU MONDE 2006 ROXY JAM BIARRITZ

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Rabbit Kekai

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAMPIONNATS DU MONDE FEMININ 2006 ROXY JAM BIARRITZ

 

 In girls hands

 

  Biarritz et plus particulièrement la Côte des Basques devient définitivement une des capitales du surf mondial. Ce premier championnat du monde de longboard féminin professionnel récompense une plage berceau du surf européen il y a déjà cinquante ans, mais aussi innovatrice avec le concept du BSF qui pendant plus de dix ans est resté un festival incontournable.

Kassia Meador détendue avant sa série

  Le lundi matin, les 72 meilleures longboardeuses mondiales étaient présentes sur le site de compétition afin de se disputer ce titre historique, doté du plus important price money jamais consacré à la discipline. Dès les premières séries le ton était donné : détente et convivialité au bord, lutte  sans merci dans l’eau. Toutes les heats furent l’occasion d’apprécier le  haut niveau général. Souvent présentées comme des gravures de mode techniquement faibles, l’ensemble des  compétitrices  a su prouver qu’il n’en était rien. Hang five, hang ten, drop knee, cut back et roller, toute la palette des figures de la discipline y est passée, le manque de puissance étant largement compensé par l’élégance et la fluidité.
 Et nos françaises ? Elles ont fait mentir les bookmakers. A deux exceptions près, elles ont toutes franchi les deux tours de qualification en se classant souvent à la première place de leur série. Il faut de plus noter les remarquables parcours des Réunionnaises Mélanie Fosse et Coline Ménard (4ème tour) et bien entendu l’exceptionnelle performance de la locale Claire Karabatsos. La quadruple championne d’Europe fini troisième de la compétition devancée par la championne du monde Schuyler McFerran pour seulement 0.25pts/20. Il est à noter que Claire est la seule compétitrice qui, à partir des huitièmes de finale a surfé sans leash. Une anecdote pour certains, une erreur pour d’autres, ne faut-il pas plutôt y voir le clin d’œil d’une vraie surfeuse en phase avec l’esprit de la discipline qui jusqu’alors était la chasse gardée des anglo-saxons.

Jennifer Smith

Claire Karabatsos 1/2 finale

Coline Menard

Mélanie Fosse

Julie

 Mais au-delà de l’aspect purement sportif, ce ROXY JAM 2006 renoue avec la tradition culturelle du surf. Pas de regards hautains, de frime et de tension, mais une réelle convivialité et un échange permanent entre toutes les personnes présentes sur le site. Pour preuve, la jeune Tahitienne Hanalei Reponty (vainqueur en tandem de dernier Noosa Festival) était venue pour faire ses premières armes en solo sur le circuit pro international. Au bout d’une semaine elle a été complément intégrée, ses vacances estivales ne pouvant pas suffire à honorer un incalculable nombre d’invitations aux quatre coins de la planète.

Hanalei Reponty

 Durant toute la compétition, exposition permanente d’art et succession de concerts ont permis à un large public de se rendre compte que le surf est bien autre chose qu’un simple sport. Depuis toujours, le surf a été un mode de vie dont la compétition n’est qu’une facette (permettant au pratiquants de se retrouver). Quand on est surfeur, on pense surf, on respire surf, on vit pour et avec le surf. Ce n’est pas pour se montrer ou frimer que l’on pratique mais pour son bien être personnel (que l’on peut des fois partager avec quelques amis). Les filles du Roxy Jam nous ont prouvé que surfeur est un qualificatif féminin.
 Derrière l’organisation impeccable de Roxy Europe, il faut souligner l’effort particulier du staff  sur un plan écologique. Tout le site étant équipé en poubelles sélectives et consignes de prévention. Il est agréable de voir qu’une multinationale comme Quiksilver garde au fond d’elle-même ses racines de surfeurs prêts à sacrifier quelques bénéfices pour le  bien être de tous.