Longboard France présente dans son magazine un reportage sur le longboard en balsa.

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MAGAZINE REPORTAGE LONGBOARD BALSA 

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LES LONGBOARDS EN BALSA

Parfois, le passé rattrape le présent comme pour mieux nous rappeler que nos expériences et nos échecs sont des composantes fondamentales de nos futures réussites. L’utilisation du bois comme matière première dans la construction des premières planches de surf a périclité  au profit du pain de mousse polyuréthane. Cette dernière allait révolutionner la pratique du surf et permettre la naissance d’une industrie florissante grande consommatrice de produits pétroliers (résines, dissolvants, plastiques…), multinationales souvent avides de profits et de parts de marchés.

Retrouver les racines du surf en suggérant l’utilisation de longboards en balsa pourrait être une alternative écologique et spirituelle au Surf Bisness. Le « Duke » pourrait alors regarder notre monde avec cette certitude que seule l’humilité devant la nature est l’attitude correcte.

   LE BOIS, ESSENCE DU SURF

Le surf s’est développé il y a des siècles dans les Iles Pacifiques.Le premier navigateur à rapporter la pratique du surf est le capitaine et explorateur James Cook. En décembre 1777, il raconte comment les Tahitiens pratiquaient le surf en canoé. Un an plus tard, il découvre Hawaii où pour la première fois il verra des gens surfer debout, sport aimé par tous les Hawaiiens sans distinction de sexe ou de caste.Les Hawaïens utilisaient généralement quatre types de planches : «  l’olo », planche épaisse vers son centre et aux rails tombants ; Le « kiko’o » avait une longueur de 4 à 6 mètres, planche rapide mais difficile à manoeuvrer alors que la planche « akaia » plus courte(3m.), était plus fine, large devant, et fuselée vers l’arrière. Les enfants pratiquaient sur de petites planches : les « paipos », proches des bodyboards d’aujourd’hui.

 

Ils fabriquaient leurs planches dans des bois comme le « koa » et le « wiliwili ».Après avoir respecté un rituel pour la construction de la planche, ils abattaient l’arbre sélectionné et taillaient le tronc à l’aide d’une herminette jusqu’à ce que le tronc soit réduit aux dimensions voulues.Le ponçage s’effectuait alors avec un morceau de corail appelé « pohaukupuna » et une pierre rugueuse appelée « oahi ». Puis, ils teintaient la planche en noir, peinture faite à base de racine de noix de « kukui » brûlée, mélangée avec la racine de la plante « ti » ou de l’écorce pilée du « kakui ». Il est à noter qu’après chaque session, les planches étaient soigneusement séchées et enduites d’huile de coco puis rangées à l’abri du soleil. Les Hawaiiens continuèrent à surfer ainsi jusque dans les années 1820.     Malheureusement, les maladies (la population estimée à 300 000 en 1778 chute après de 40 000 en 1893) et l’éducation par des missionnaires et autres éducateurs sonneront le déclin de la culture hawaiienne et en particulier du surf. En 1888, le surf connut une brève renaissance sous le règne du roi Kalakaua. L’annexion d’Hawaii par les Etats-Unis en 1898 allait imposer encore un peu plus l’influence de la culture occidentale.

 

Ce n’est qu’au début du 20e siècle que le surf allait renaître et plus particulièrement grâce à l’attrait des vagues de Waikiki. Le développement touristique d’Honululu allait être une vitrine idéale pour inciter les « haoles » (non hawaiiens) à pratiquer le surf. Durant un séjour à Waikiki en 1907, l’écrivain Jack London allait faire bénéficier le surf de sa popularité en publiant plusieurs textes à la gloire de ce sport et allait devenir un promoteur important du surf. En 1908, fut fondé un des tous premiers clubs de surf sous  l’impulsion décisive de Alexander Hume Ford (journaliste aventurier et facétieux) : le « Hawaiian Outrigger Canoe Surf Club » dont les membres étaient pour la plupart des haoles. Trois ans plus tard naissait le « Hui Nalu Surf Club » composé majoritairement par des hawaiiens. Autre personnage-clé de l’histoire du surf au 20e siècle : George Freeth. Son talent allait lui permettre d’être invité en Californie pour faire des démonstrations de sports nautiques hawaiiens et devenir ainsi le premier surfer connu pour avoir surfer les vagues californiennes. Mais le plus grand promoteur du renouveau du surf fut sans conteste l’hawaiien Duke Kahanamoku, le nageur le plus rapide du monde à son époque( plusieurs fois médaillé olympique). Sa notoriété allait lui donner la possibilité de montrer ses talents pour le surf sur les deux côtes des Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande.  Politicien, acteur, sauveteur élevé au rang de héros, il n’aura de cesse de faire découvrir le surf et la culture hawaiienne au plus grand nombre. Il est important de signaler que Duke et d’autres surfeurs de Waikiki, avait enfin réussi à maîtriser le virage afin de pouvoir surfer le flanc de la vague vers la droite ou la gauche, et ceci toujours sur des planches en bois et sans dérive. Le Duke mourut d’une crise cardiaque le 22 janvier 1968 laissant derrière lui comme héritage la parfaite représentation de l’esprit aloha hawaiien de respect de l’humanité, de l’océan et de l’environnement.

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