Longboard France présente dans son magazine un reportage sur les rétros boards .

LONGBOARD FRANCE

MAGAZINE REPORTAGE :  Rétros boards 

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    RÉTROS BOARDS Acte 3
 Le haut niveau a toujours été une des vitrines médiatiques d'un sport. L'industrie du surf s'est développée en même temps que l'apparition du thruster et le retour en force des compétitions professionnelles internationales. Il parait logique que ses entreprises se soient servies de ces supports afin de communiquer et d’élargir leur pannel. Lors du dernier Quiksilver Pro France, Wayne " Rabbit " Bartholomew, responsable de l'ASP, nous expliquait qu'avec leurs sponsors, ils étaient là pour faire rêver un large public qui même  à des centaines de kilomètres de l'océan pouvaient assister à un extraordinaire spectacle, sans pour autant attendre des passionnés qu'ils imitent les champions du top 44 ou simplement se jettent sur le Pipe

Pendant longtemps, par mimétisme, nous nous sommes limités à des critères qui souvent s'écartaient de nos besoins. Par mimétisme, essayant de ressembler à une élite sans en avoir le niveau, nous nous sommes souvent frustrés en utilisant des planches non adaptées. Le thruster, fin, étroit est incontestablement performant, il représente un must technique en matière de surfboard. Mais au bout de vingt cinq ans, les surfeurs en ont fait le tour. Depuis quelques années, nous assistons donc à un effet “back-wash”, on renverse la vapeur !. Et tout naturellement de nombreux surfeurs ont réessayé les vieilles planches enfouies au fond de leurs garages. Ce genre de come back n'est pas comparable aux expériences des années soixante dix puisque les shapers réutilisaient rarement des concepts antérieurs.

Au début, ce retour vers les retros boards ne concernait qu'une minorité de surfers de bon niveau à la recherche de nouveaux challenges techniques et désirant se démarquer fondamentalement de la trilogie "  WCT-surf business-thruster ". Parmi eux, des figures plus médiatiques comme Joël Tudor, Dave Rastovich, Rob Machado et quelques challengers plus " marginaux " bien que copieusement sponsorisés ont véhiculé une alternative dissidente tant par l'image que l'esprit. Bon nombre de surfers ont rallié ce mouvement reprenant twins ou singles sans 

s'illusionner sur leurs capacités: Se faire plaisir est le maître-mot. Cet état d'esprit ouvre des perspectives nouvelles. Après une phase de réutilisation, c'est le passage à une nouvelle dynamique d'expérimentation,d'adaptation.et de réactualisation : En premier lieu, on assiste au retour en première ligne de shapers

 d'anthologie tels les frères Campbell, Dale Velzy, Dewey Weber, Robert August, Donald Takayama, Stewart, Hobie, McTavish, sacrifiés de longues années sur l'autel du thruster. Puis de nombreux jeunes ateliers se joignent à la mouvance en produisant des planches résolumment alternatives. Alliant des concepts antérieurs à 1985 à des techniques modernes de shape, ils proposent des planches en adéquation avec les besoins et les désirs des surfers actuels. Le surf en quête de maturité ? Retour aux sources, le plaisir de l'expérience en plus ? Recherche de sensations plus primitives ? Du surf à l'état brut, sans flash ni paillettes. Ressentir, tout simplement, sans artifice.

René Bégué

 La Côte  des Basques est le point de départ : Les premiers surfers français, les premiers surfers étrangers, les premiers surf trunks (short de surf avec une poche pour la wax), les premiers skates, les premiers hippies, les premiers shapers européens, les premiers blocs de wax, les premiers surf trips vers les spots, alors très confidentiels, de la Barre, de Parlementia ou de Lafitenia. Bref, rien d'étonnant à ce que la Côte soit l'un des points de ralliement privilégiés des rétroboarders.La vague se prête à la pratique de ce type de planche car elle est tolérante.Cela dit, pas de concéssion, on se rend tout de même compte si la planche fonctionne ou pas.

Je garde encore le souvenir du premier shortboard de 8' amené par un australien en 1969. C'était un vee-bottom. Michel Barland l'a mesuré et s'est lancé dans la fabrication de ce type de planche. Avec le recul, elle était vraiment insurfable ! L'année suivante, je gagnais les Championnats de France sur une aiguille de 16'' de large. Elle allait vite mais tournait très mal. C'était une période ou tout et son contraire ont été essayé. Objectivement, au début, il y a eu peu de planches qui ont fonctionné.

Daniel's Surfboards

C'est le hasard qui m'a fait redécouvrir le longboard, il y a maintenant plus de vingt ans. Puis, après avoir essayé une Tyler, je me suis dirigé vers ce type de planche que certains qualifieront de " Classique ". Mais qu'importe les termes, pour moi, c'est avant tout le plaisir et les sensations qui comptent.

Je me suis mis au shape pour me fabriquer une planche lourde que je n'arrivais pas à trouver dans les shops, avant de faire celle de mon fils, puis de mes amis, puis des amis de mes amis...à tel point que c'est devenu mon métier. Mes shapes évoluent en fonction des planches que j'ai envie de surfer mais, en aucun cas, je ne copie des planches anciennes. Certes, il m'arrive de m'en inspirer pour les outlines mais pour le reste, je préfère me servir de mon imagination et de mes différentes expériences.

 

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