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RÉTROS BOARDS Acte 2
Cette tendance est
indissociable du retour du longboard dans
les années 80 dont la Californie est le
principal point de départ. Alors que,
dans le reste du monde, les racks des
surfers étaient entièrement remplis de
thrusters, les longboard, planches idéales
pour les petites houles estivales, n’ont
jamais vraiment perdu leur place dans le
quiver de certains surfeurs californiens.
Les spots de Malibu et d’Huntington sont
toujours restés des hauts lieux de la
discipline. La création d’un circuit
professionnel en 19xx a définitivement
sorti de la pénombre une discipline
occultée pendant des années. La médiatisation
et de l’aspect élitiste d’un World
Longboard Tour ont aussi un aspect positif
puisqu’un large public a pris conscience
qu’il est peut être restrictif de
considérer la pratique du surf à une
discipline sportive sur-médiatisée, réservée
à de jeunes compétiteurs surdoués. La
vague n’est pas qu’un support
permettant de mettre en valeur des tricks
directement issus du skate ou autre
discipline urbaine. Une planche de plus de
9’ oblige le surfeur à s’adapter à
la vague, à rechercher les trajectoires
idéales et à se déplacer sur la planche
afin d’optimiser sa glisse et son
accroche. Contrairement à une idée reçu,
cette approche n’est pas moins
technique, elle est différente, plus
artistique même diront certains. Cette
redécouverte d’un autre type de glisse
a réouvert la voie de l’exploration de
techniques offertes par la diversité des
types de planches. La grande variété des
modèles conçus dans les années soixante
dix est alors tout indiquer pour ce type
d’expérimentations. |
Romain
Maurin et son quiver résolument rétro
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Une des figures emblématiques
de cette nouvelle tendance est bien entendu
Joël Tudor. Jeune prodige du longboard
classique, il a très vite saisi les limites
d’un 9’. N’appréciant pas surfer des
trifins contemporains, dépourvus a ses yeux
de glisse et de fluidité, il a préféré
utiliser améliorer de vieux templates afin
d’obtenir les planches correspondants à
sa sensibilité.
Il faut aussi compter avec Tom Curren. le triple champion du monde ASP a
aussi œuvré en ce sens en re explorant des
concepts antérieurs. Vers la fin des années
80, il était fréquent de le voir par gros
swell évoluer au Boucau sur des singles ou
encore, à Off the wall, sur un bonzer des
fréres Campbell. Le point d’orgue restant
sans nulle doute sa prestation lors du Rip
Curl Pro Landes : Sur une relique de
1970, achetée d’occasion dans le New
Jersey bien des années auparavant, Tom
passa son tour en sortant Matt Hoy
alors huitième mondial.
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Ce mouvement est souvent définit par ses détracteurs
comme un effet de mode visant les
nostalgiques du Flower Power des années
70. Peut-on vraiment s’arrêter à cette
explication simpliste ? Depuis 25
ans, il est un fait que l’évolution
moderne du surf est étroitement liée à
l’avènement du surf business. Les
plans-marketing à visée commerciale des
multinationales de l’industrie de la
glisse ont passablement formaté une
certaine image du surf à des fins
commerciales, à tel point que le mot surf
est devenu « tendance »
(Ne parle t’on pas de surfer sur le net ?)
véhiculant et assimilant les concepts de
liberté, d’évasion, de mouvement réactif
des jeunes revendiquant leur propre
identité. Il n’en demeure pas moins que
la «Surf Attitude » est liée à
une conception alternative et rebelle en réaction
contre les systèmes mis en place. |
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Ceci
dit sans faire un plaidoyer en faveur de
l'industrie du surf-système,
il faut quand même reconnaître qu'il est
bien agréable de porter une
combinaison hyper souple, de pouvoir
surfer sur une planche performante, de
partir pour un surf trip exotique après
avoir glaner quelques bons tuyaux au
hasard des reportages-photos de nos
magazines préférés...en fait tous ces
avantages qui sont les conséquences
directes du surf système.
Bien
sûr quand on nous a présenté le surf de
compétition sur des trifins
sous dimensionnés comme le but ultime à
atteindre, nous sommes nombreux à
nous être laissés séduire. Et
franchement, même si nous ne sommes pas
dupes, |
qui n'a pas au
moins une fois dans sa vie acheté une
planche pas vraiment adaptée à notre
niveau ou à notre style, voire même un
pro model ? Qui n'a pas essayé de faire
un roller comme Tom, Kelly ou Andy sans
avoir ni l'expérience, ni l'entraînement
ou la technique de ses surdoués du surf ? |
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